La procrastination, c'est humain !

On parle souvent de procrastination, cette tendance à remettre au lendemain ce qu’on aurait déjà dû faire la veille, comme une tare mentale qu’il faut soigner.

Psychiatres, psychologues, experts en développement personnel, tout le monde s’y met.

Il existe même des formations, aujourd’hui, pour découvrir son profil de “procrastineur”…

Un comble.

En réalité, si on ne parvient pas à faire quelque chose et qu’on la remet au lendemain, c’est parce qu’elle nous paraît insurmontable.

Ce n’est pas tellement qu’elle soit difficile en soi, mais il semble qu’on va devoir y passer de nombreuses heures de pénibilité.

Imagine que tu n’aies pas de lave-vaisselle et tu laisses traîner ta vaisselle dans l’évier.

Dès que tu prends ton repas, au lieu de laver ton assiette et tes couverts, tu en sors d’autres du placard.

Et bien sûr, tu as 12 assiettes, pour que tu n’aies jamais besoin de rien laver.

Sauf qu’au bout de 12 jours, la vaisselle accumulée dans l’évier commence à se faire sentir…

Si ça t’est déjà arrivé, tu as dû éprouver un sentiment de découragement.

Te saisir d’une assiette et la laver, ça, tu sais faire.

Si tu ne le fais pas, ce n’est pas tellement que ce soit difficile en soi, mais c’est la tâche te paraît insurmontable, parce qu’il y en a trop…

C’est pareil en musique : si tu dois travailler une phrase musicale, mais qu’elle hyper dure à jouer, tu vas temporiser.

Imaginons que cette phrase contiennent des rythmes que tu n’es pas habitué à jouer, qu’elle aille vite et qu’en plus, tu dois jouer les bons effets harmonica et qu’évidemment, tu dois bien te placer sur la musique et pourquoi pas inventer une chorégraphie en même temps, tant que tu y es… Tu vas avoir l’impression de devoir gravir l’Everest à mains nues…

Pas très motivant.

Alors, je te conseille 3 actions, pour y arriver.

Action n°1

Toute première action : divise la tâche en plusieurs étapes.

Pour reprendre l’exemple de la vaisselle :

Étape 1 : je place toutes les assiettes dans un carton, que je pose à proximité de l’évier, sur la table de travail
Étape 2 : je nettoie l’évier, pour accueillir les assiettes
Étape 3 : je lance une musique sympa, qui va m’accompagner pendant la corvée de nettoyage
Étape 4 : je lave les assiettes une par une
Étape 5 : j’essuie les assiettes
Étape 6 : je range les assiettes
Étape 7 : je coupe la musique

Pour travailler ton passage musical, c’est le même principe :

Étape 1 : je travaille les rythmes très lentement
Étape 2, je joue les mélodies sans métronome
Étape 3 : je joue avec les rythmes
Étape 4 : je recommence, au métronome, très lentement
Étape 5 : j’ajoute les bons effets harmonica
Étape 6 : j’augmente le tempo progressivement
Étape 7 : j’invente la chorégraphie

Tu vois le principe ?
La toute première action, ce n’est pas de franchir toutes les étapes, c’est juste de les lister, pour le moment.

Action n°2

La deuxième action, c’est de passer les étapes une à une et de les rayer, dès qu’elles ont été franchies.

Ainsi, tu vois le chemin déjà parcouru.

Action n°3

Une fois que tout est fait, ta dernière action est d’établir un système qui te permet, soit d’y passer moins de temps, soit de l’améliorer, pour qu’il soit encore plus efficace.

C’est que je fais pour toutes mes actions.

C’est ce qui me permet :

de diffuser 3 épisodes de podcast chaque semaine sur plusieurs réseaux sociaux
de publier 3 articles de conseils chaque semaine dans Le Réservoir Musical
de publier régulièrement des vidéos sur la chaîne YouTube
d’ajouter 1 nouveau Cours chaque jour dans Club Harmo
d’apprendre à jouer de nouveaux morceaux au piano et à l’harmonica chaque semaine
de composer de la musique
de donner des cours particuliers au domicile de mes élèves pianistes
et de m’adonner à des loisirs tels que les jeux de société, où je peux passer 5 heures devant un plateau, à optimiser ma stratégie.

Au final...

Si j’ai la capacité d’en faire autant, c’est parce que j’ai trouvé des astuces qui me permettent de ne jamais me démotiver ou de retrouver ma motivation, quand je crois l’avoir perdue.

Et d’avoir établi des processus, étape par étape, que j’ai optimisés avec le temps et que je continue d’optimiser.