7 Conseils pour ne jamais te démotiver

Bonjour !
Quand on débute une activité qui nous tient à cœur depuis longtemps, par exemple devenir pianiste de jazz, alors qu’on n’a encore jamais fait de musique de sa vie, il est clair qu’il va falloir tenir sur la durée.

Non : devenir pianiste de jazz en 24h, comme je l’ai entendu un jour à la radio, ce n’est pas possible.

J’ai moi-même pris des cours de jazz dans une école très réputée - et très chère - à Paris, les études pour devenir pianiste de jazz professionnel, c’est 5 ans. Et encore, ils n’inscrivent pas de pianiste débutant.

Du 0 absolu à pianiste de jazz professionnel, c’est 10 ans de travail.

Et quand j’étais élève à la Bill Evans Piano Academy, je travaillais mon instrument 3h par jour minimum.

Okay, ton objectif n’est pas forcément de devenir pianiste de jazz professionnel, mais c’est juste pour te dire que j’ai dû réfléchir aux méthodes qui te permettent de tenir sur la durée.

Aujourd’hui, je vais te donner 7 conseils pour ne jamais te démotiver.

Bienvenue sur le podcast d’HarmoChopin.

1- Garde ta gourmandise pour le lendemain

Au début d’une formation, on déborde d’enthousiasme. On a envie de s’y consacrer pendant 4h d’affilée et on se voit bien faire ça chaque matin, ad vitam aeternam.

Mais ça ne dure jamais longtemps, car le quotidien reprend rapidement le dessus.

Et dès que tu sautes 1 jour ou 2, tu te dis “À quoi bon en faire autant ?” et plutôt que réduire ton temps d’entraînement quotidien, tu arrêtes tout.

Imagine un énorme gâteau dans le frigo, que tu te promets de ne pas manger en une fois. Débordé d’enthousiasme, tu te laisses tenter et finalement… Tu manges tout en une fois.

Bonjour la crise d’indigestion…

Tu ne vas plus jamais vouloir en parler de ce foutu gâteau à la crème fouettée.

Alors que si tu en manges une petite part chaque jour, tu vas peut-être te montrer impatient d’en manger une autre part, mais tu attendras bien le lendemain.

Et le lendemain, tu retrouveras le même plaisir que la veille, sans risquer l’indigestion.

2- Travaille peu mais régulièrement

La mémoire fonctionne par répétitions : si tu te trouves actuellement dans une pièce qui t’es familière et que tu fermes les yeux pendant quelques secondes, tu vas être capable de décrire de tête tout ce qu’il y a dans la pièce.

Pourtant, à aucun moment de ta vie, tu ne t’es dit : “Allez, je vais essayer de passer ma journée à apprendre par coeur l’emplacement de chaque objet”.

Tu as tout retenu, à force de voir les mêmes objets à la même place.

Avoir la même activité tous les jours te permet aussi de mieux retenir ce que tu apprends.

3- Travaille aux mêmes heures

Le corps est comme une horloge. On parle souvent d’horloge biologique.

Si tu prends l’habitude de déjeuner une seule fois par jour le midi, je peux te garantir que tu vas avoir faim chaque jour à midi pile.

Si tu dois te lever à 06h30 chaque matin pour aller travailler, bientôt, tu n’auras plus besoin de programmer ton réveil.

Applique la même méthode dans ton activité musicale : travaille ton instrument tous les jours au même horaire.

4- Ne cours pas plusieurs lièvres à la fois

La pire chose à faire est d’acheter plusieurs méthodes, de plusieurs profs différents.

Car nous avons chacun une approche différente, une manière différente d’aborder les choses.

Aussi, si tu suis plusieurs pédagogies en même temps, tu vas te retrouver devant des notions qu’un prof n’aura pas encore abordées, alors qu’un autre en aura déjà parlé et tu vas vite te sentir désorienté.

Un peu comme si je te donnais 3 itinéraires différents, pour te rendre à ta destination.

5- Concentre-toi sur un seul objectif à la fois

Tu as décidé d’apprendre à improviser en blues ?

Okay, alors ne travaille que ça tous les jours, un peu chaque jour, jusqu’à ce que tu sois satisfait de ton niveau d’improvisation en blues.

Et si un jour, tu te découvres une passion pour la bossa nova, mets ce projet de côté : tu l’aborderas dès que tu auras bien avancé sur le blues.

6- Ne reste jamais seul avec tes questions

La meilleure manière de progresser, c’est de se poser des questions et d’essayer d’y répondre le plus précisément possible.

Soit tu trouves les réponses par toi-même, soit tu les demandes à ton prof.

Mais ne reste jamais avec des questions sans réponse, car sinon, tu vas te traîner des lacunes pendant des années et ça va forcément t’être préjudiciable, à un moment ou à un autre.

7- Casse la routine de temps en temps

Adopter une routine de travail - par exemple, travailler l’improvisation blues 30 minutes par jour - c’est très bien, mais si tu ne sors pas de ce cadre de temps à autre, tu vas finir par abandonner.

C’est humain, je l’ai constaté plein de fois, dans plein d’activités.

Le fait de changer de cadre régulièrement t’évite de tout arrêter et de le regretter ensuite.

Je développe ce 7e conseil mercredi.

A très vite et d’ici là, bonne musique !